Tout semble indiquer que la maison va adopter dans son fonctionnement les mêmes mécanismes que le véhicule. Car qui dit fonctionnement intelligent est obligé de prendre en compte la problématique de l’autonomie.

S’il y a un évènement marquant, ces derniers jours dans le monde de l’équipement électrique, il s’agit bien de la recharge des véhicules électriques sans contact. C’est à dire par simple induction, comme les plaques de votre cuisinière. Mais à regarder de près, nous allons plutôt vers une évolution où c’est la maison qui emprunte des mécanismes à la voiture.

La voiture a bien, dès les années 80, bénéficié d’une forme d’installation domotique en prenant en compte les différents mécanismes allant de l’automatisation de l’ouverture des portes et fenêtres à la gestion de la consommation et de la climatisation.

Ainsi, et c’est surprenant que les équipementiers n’ont pas fait un parallèle entre la domotique appliquée au véhicule et celle pour le bâtiment et la maison. La première a eu avec réussite, une évolution dans un environnement de l’automobile porteur. La deuxième, a eu en même temps et durant une trentaine d’années, une traversée du désert, doublé d’un malentendu avec le secteur du bâtiment.

À l’heure où le débat revient sur la mise sur le marché de véhicules électriques à la recharge sans contact, il serait intéressant d’y associer l’avenir du bâtiment ou de la maison intelligente. C’est peut-être la faiblesse à ce sujet du salon Batimat, qui se tient la semaine prochaine au nord de Paris. Ne pas avoir associé les constructeurs de l’automobile à leur salon. Comment vont cohabiter demain, une maison intelligente et un véhicule intelligent ou autonome? Comment le smartphone sera la télécommande des deux univers et son utilisation effective ?

Enfin, il faut ajouter l’irruption d’une offre pour les produits électroniques grand public, avec la mise sur le marché de mini piles à combustible destinées aux smartphones, ordinateurs portables et autres baladeurs nomades.

Demain, il ne faut pas l’oublier, en voiture nous pourrions toujours rester connecté avec notre demeure, et c’est vis-versa. On pourra effectuer des taches en mobilité dans son véhicule intelligent, comme on pourra les réaliser dans sa maison domotique, en étant statique.

Il était inéluctable qu’un jour la voiture et la maison convergent vers des fonctionnements similaires en termes énergétiques et autres applications. Jusque-là, ils ne puisaient pas à la même source, l’un connecté à un réseau électrique, l’autre devant se fournir en pétrole dans des espaces dédiés sur le territoire.

Peut-être que la troisième révolution industrielle sera celle-là : avoir deux résidences consommant la même énergie électrique stockée et produite par un seul moteur. Deux résidences : l’une mobile et l’autre statique, mais ayant les mêmes équipements domotiques.