(18 mai 2014) Annoncés lundi 12 mai par l’Agence internationale de l’énergie (AIE), les 44 000 milliards de dollars d’investissements obligatoires d’ici à 2050 pour limiter le réchauffement climatiques mettent les acteurs politiques et industriels français devant un défi. Celui d’avoir des veilles mondialisées d’informations pertinentes, pour réussir la meilleure des transitions énergétiques.
Il fut un temps où la veille technologique dans le secteur énergétique s’effectuait après des voyages de milliers de kilomètres et en traversant les océans. À cette époque ,on découvrait les innovations de l’industrie électrique dans les salons et autres expositions universelles. À Paris, à Londres et à Chicago, la veille technologique passait par le contact avec le produit, le prototype et les inventeurs principalement européens et américains.
Sans oublier qu’il existait des revues d’une qualité d’offre rédactionnelle beaucoup plus riche et pragmatique que les magazines professionnels actuels. Il y a l’exemple du Centralien Édouard Hospitalier qui par ses articles, notamment dans « L’Électricien », « La Lumière Électrique », « L’industrie électrique » et la fameuse revue « La Nature », a permis la vulgarisation et la vocation de nombreux artisans.
Sans oublier Georges Berger, l’organisateur de la première Exposition internationale de l’électricité à Paris et du premier Congrès des électriciens. Édouard Hospitalier, comme Georges Berger, avait imposé une éthique et rigueur professionnelle dans la présentation du métier de l’électricien, de l’innovation, d’une entreprise, d’un produit révolutionnaire. À l’époque, le communiqué de presse n’existait pas.
Aujourd’hui, l’espace Internet bouleverse l’accès à l’information. Comme pour les autres domaines industriels, celui de l’énergie n’échappe pas à une mondialisation de la communication autour de ses métiers, de l’innovation et du fonctionnement des entreprises. D’une manière instantanée, on peut accéder dès sa mise en ligne, à une interview d’un haut cadre d’une entreprise, d’un scientifique ou d’un politique dans le domaine de l’énergie de Shanghai, New Delhi, Johannesburg, Stockholm ou Toronto.
La profusion d’une telle masse d’informations mérite à l’heure des interrogations concernant la transition énergétique, une prise de conscience. Comment doit-on tirer un profit de cette aubaine d’accès à des nouvelles continuelles, de ce qui se passe au niveau mondial dans les industries énergétiques ? Comment trier les informations et souvent des analyses pertinentes pour les transformer en une matière de bonnes pratiques à l’intention des professionnels ? Quels sont les intermédiaires légitimes pour une telle activité, ceux qui savent évaluer, valoriser et publier une information ?
Voilà une activité, celle de la veille technologique, qui mérite d’être évaluée, à un moment où les doutes autour de la transition énergétique, ses infrastructures et produits, se multiplient.
Abonnez-vous à la Newsletter
Ne manquez rien de la veille internationale et recevez chaque semaine des infos, conseils et plus encore.