(03 mai 2013) Si les débats concernant la transition énergétique française respectent actuellement le calendrier des rendez-vous de concertations entre les différents acteurs choisis par l’État, il est surprenant tout de même de voir l’absence de start-up ayant réussi dans le secteur de l’énergie.
Qui se souvient du Programme d’Action Filière électronique, qui devait dans une série d’initiatives, relancer entre 1982 et 1987, une industrie électronique française moribonde et lui permettre de prendre pied dans les nouveaux technologiques ? Nous étions au début du mitterrandisme et nous pouvons constater qu’au regard des succès actuels des Américains Apple et Microsoft et de leurs patrons Steve Jobs et Bill Gates, la France avait fait les mauvais choix d’accompagnement des entreprises du secteur électronique.
Peut-on constater que la direction gouvernementale des débats de la transition énergétique fait une erreur en oubliant de ne pas intégrer un esprit essentiel que celui de l’entreprise d’aujourd’hui, les start-ups et leur monde de pigeons fondeurs, insatisfait des lourdeurs administratives de la France et surtout innovateur ?
Il est certain, que lorsqu’on regarde la longue liste des entreprises du CAC 40, des syndicats professionnels et autres associations ou administrations publiques qui composent le Groupe de Contact des entreprises de l’énergie, on s’étonne que les start-ups créatrices de forte valeur technologique dans le secteur de la convergence énergie/numérique soient bien absente de ces débats qui vont déterminer le futur énergétique de notre pays.
Pour exemple, prenant Smart Impulse, cette société de trois jeunes pigeons centraliens qui ont créée il y a deux ans, les fameux compteurs intelligents capables de mesurer sur un bâtiment de plusieurs milliers de m2, la consommation de chacune des postes électriques. Tel un chef d’orchestre devant ses musiciens, le Smart Analyzer a la faculté de remonter et analyser chaque consommation énergétique.
La fraîcheur des fondateurs de Smart Impulse qui ont découvert les questions d’efficacité énergétique sur les bancs des amphis de l’École Centrale de Paris et à la faveur des débats sur le Grenelle de l’environnement, peuvent enrichir les débats de la transition énergétique par le retour d’expérience des entreprises ayant utilisées le compteur Smart Analyser.
Par ailleurs, et à l’exemple de la collaboration dans le domaine de l’énergie entre l’ancienne start-up de Stanford University, Google, et le géant plus que centenaire General Electric, on s’étonne aussi de voir qu’en France il n’y a pas de telles passerelles entre multinationales et entreprises innovantes.
Ainsi, il serait dommage de voir sortir des débats du Groupe de Contact des entreprises de l’énergie uniquement des arguments de défense de pré carré de telle ou telle entreprise et de corporation industrielle, et non pas de visions, d’idées et de concepts de transformation de l’offre énergétique grâce à la rencontre entre le monde des high-tech et celui des industries traditionnelles.
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