(10 septembre 2012) La conférence environnementale de la fin de semaine aura lieu alors qu’on vient d’apprendre que la France est un mauvais élève pour les usages du web. A l’heure de la convergence énergie/numérique le sujet sera-t-il abordé?
La table ronde de la fin de semaine consacrée à l’énergie sera-t-elle celle de tous les dangers ? Déjà, son animatrice Laurence Tubiana, fondatrice de l’Institut du développement durable, n’a pas le profil d’une professionnelle (inquiète) qui s’inquièterait des usages du web et la consommation énergétique. Les fait sont là, selon l’indice du World Wide Web Foundation qui vient d’être rendu public pour cette année, la France arrive 19ème sur les usages du web, avec une faible pénétration au niveau des classes d’âge avancé (60e), les illettrés (25e), les malentendants (19e), les personnes touchées par des troubles d’apprentissage (21e) et les malvoyants (12e).
Ainsi, réussir une transition énergétique auprès de ces populations, à l’heure de la monté en puissance des compteurs intelligents et de la domotique, serait difficile si le pays est en retard, en termes d’usage du web. Une telle situation pénalise autant ces particuliers que les équipementiers qui depuis longtemps se sont préparés à offrir des solutions électriques connectables, en phase avec le développement des besoins.
Pour exemple, il y a celui du maintien à domicile, à propos duquel, depuis plusieurs années, le fabricant Legrand communique sur une offre domotique qui permettrait tout à la fois de maintenir à domicile les personnes âgès et de soulager les maisons de retraite qui ne peuvent plus accueillir indéfiniment des personnes à mobilité réduite.
Certes, il y aura les questions de la production énergétique, entre ceux qui défendent le nucléaire et ceux qui prônent les énergies renouvelables, mais un tel débat lors de la table ronde de vendredi 14 septembre, ne doit pas occulter que les usages du web sont essentiels aux populations des classes d’âge avancé, les illettrés, les malentendants, les personnes touchées par des troubles d’apprentissage et les malvoyants.
Même si de nombreux Français croient encore que ces derniers ne pourront jamais avoir les facultés de surfer sur Internet. Au moment où les prospectivistes estiment que les services à domicile seront demain les pourvoyeurs des emplois, être en retard sur les usages du web est plus qu’alarmant en termes de transition énergétique.