L’électricien et les futurs box de l’énergie

(4 juin 2016) Il faut se souvenir du temps du déploiement de l’Internet dans les années 90 pour mesurer les inquiétudes actuelles des électriciens. Ainsi à l’époque, l’employabilité dans le secteur des télécoms était florissante. C’était l’instant où le métier d’installateur se déclinait au fur et à mesure du développement des usages. Qui se souvient des installateurs de paraboles qui ont pris d’assaut les toits de maisons et autres immeubles à travers le pays ? Qui se souvient des installateurs de paraboles qui ont tiré le câble à travers champs et villes de France ?
Puis, au tournant des années 2000, les logiciels associés à la montée en puissance des microprocesseurs (Loi de Moore) commençaient à réduire les tâches des agents de télécoms et autres installateurs. Pour les premiers, certains sont devenus des standardistes qui, selon nos difficultés au quotidien à installer notre box ou à configurer notre téléphone mobile, nous guident en direct de leur call center. Alors, après que l’industrie de l’informatique a bouleversé le monde des opérateurs télécoms, ces derniers vont-ils révolutionner la profession de l’électricien ?
Jeudi 31 mai, Bouygues Télécom était l’invité des Matinales d’IGNES, l’organisme représentatif des entreprises acteurs de l’équipement électrique dans le résidentiel. Dans le cadre d’une thématique consacrée au smarthome, l’opérateur téléphonique est venu proposer sa stratégie pour piloter énergétiquement un domicile à partir de la Bbox. Il semble que chez Bouygues Télécom on veut tourner la page de la domotique pour promouvoir l‘idée d’écosystème, chère au roi de l’informatique et des logiciels tels qu’Apple et Google. En clair, les box se positionnent comme le cerveau d’une résidence où viennent se connecter les différents équipements électriques, du chauffage à l’éclairage en passant par les volets roulants.
Pour le moment, chez Bouygues Télécom on affirme que l’électricien sera le pivot d’un tel ecosystème. Déjà avec Orange, l’opérateur est membres du collectif Agora auquel participe des écoles d’ingénieurs et de techniciens. Reste à savoir, si cette position sera longtemps tenable et si l’électricien pourra s’épanouir dans ce nouveau monde, celui de la maison connectée par la box ?
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