(11 juin 2012) A l’heure de la crise économique et de la convergence énergie/numérique, la maintenance est en train de connaître une seconde fonction. Après plus d’un siècle d’une utilité exclusivement basée sur le maintien et la pérennité des équipements, la maintenance occupe de plus en plus le champs de l’économie de l’énergie.
Jean-Claude Guillot, président de la Fédération française des entreprises de génie électrique et énergétique (FFIE) n’a d’aucune façon manqué, le 7 juin au matin, les rencontres techniques autour du sujet de la maintenance, organisées par la Chambre syndicale des entreprises d’équipement électrique de Paris et sa région (CSEEE). Dans son discours de clôture des rencontres, il a spécifié que la maintenance ouvre de nouvelles perspectives pour les professionnels de l’électricité.
Même si la question de l’efficacité énergétique n’a pas été abordée directement, certains professionnels de la chose électrique ont bien compris l’enjeu qui touche à la mutation de la filière. La maintenance ouvre un nouveau champs d’activités, et il va falloir que les industriels français se positionnent sur cette opportunité d’emploi, le gestionnaire de l’efficacité énergétique du bâtiment. Mais qui dit efficacité énergétique aujourd’hui, doit être innovant dans le secteur du logiciel et développer une relation de rupture avec les producteurs d’énergie et de l’électricité en particuler.
C’est ainsi, lors du Salon Interclima en février dernier, SPIE, l’entreprise phare de l’installation électrique dans le bâtiment tertiaire a offert une conférence sur le thème : « Maintenance et efficacité énergétique ». Les experts de SPIE avaient insisté dans leur présentation sur l’indépendance de leur entreprise vis-à-vis des énergéticiens. L’autre point, c’est la gestion logiciel de la maintenance d’un bâtiment pour avoir en main sa dépense d’énergie. Il semble que les Français sont bien placés en Europe en matière de GMAO (gestion de maintenance assistée par ordinateur).
Mais le paradoxe est que la GMAO n’a pas encore été déployée à grande échelle sur le segment de la gestion de l’efficacité énergétique. Pourquoi? Selon les experts de l’Apave, organisme de contrôle technique de construction et de la sureté des installations, la GMAO d’un bâtiment, dans le cadre de sa consommation énergétique, bute sur son fonctionnement sur un temps donné. Ainsi, même si les règlementations sont de plus en plus exigeantes, la GMAO reste aussi tributaire de l’utilisation humaine d’un bâtiment (par exemple, nombre de personnes qui y travaillent, les horaires de présence, les activités humaines…).
Alors, le gestionnaire de l’efficacité énergétique ne doit pas être qu’un professionnel au savoir technique, mais aussi être un pédagogue avec des connaissances en ergonomie.
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