(30 avril 2012) Et si l’électricien de nos jours était impacté par le produit Apple, comme le compositeur typographe et l’imprimeur il y a une trentaine d’années ! Souvenez vous ! C’était au début des années 80, les journaux, les livres et les affiches…, étaient composés mécaniquement sinon par des procédés photographique.

Puis, surgit en 1984 le Macintosh qui doté de logiciels et d’une imprimante laser allait poser les fondements de « la publication assistée par ordinateur » dite PAO. Puis, plus la puissance informatique augmentée, plus la PAO allait permettre à tout un chacun de devenir un Gutenberg au grand dam des métiers de l’industrie graphique. 30 ans après et même mort, Steve Jobs semble hanter les nuits des artisans électriciens.

L’évolution posthume de ses produits mobiles, l’Iphone comme l’Ipad grignotent par leurs applications et jours après jours des activités traditionnels du domaine de l’électrique en résidentiel. Une maison a de moins en moins besoin d’être câblée, mais de plus en plus d’être programmée (automatisée).

L’autre jour, aux rencontres Smart Home du syndicat IGNES (Industries du Génie Numérique, Energétique et Sécuritaire), Serge Darrieumerlou, directeur néral France du leader de la domotique Somfy, a trouvé une jolie expression en montrant son smartphone et avant de le glisser dans sa veste : « la maison dans la poche » qui reflète plus l’esprit pionnier du monde de la domotique (une photo de l’équipe de Star Trek en ouverture) que celui terre-à-terre des équipements électriques augure bien de futur débat dans les corporations des industries de l’énergie. En appui de l’intervention du DG France de Somfy,

Olivier Hersent, le patron de la star up Actility S.A. et pionnier dans la voix IP ne cache pas son engouement, aujourd’hui, pour le monde de l’électricité, après avoir été un innovateur à la fin des années 90 chez France Telecom. D’un esprit propre aux enfants des hight tech, Olivier Hersent se positionne comme le roi, une sorte de mutualisateur des services énergétiques pour la maison. Une telle démonstration de force rue Hamelin des tenants du numérique ne laisse pas sans réaction les électriciens.

Un de leurs représentants s’est levé pour ramener les choses à la simple réalité du métier dans l’électique et du besoin du client : donner l’assurance que le fonctionnement des installations dans une demeure soit inscrite dans la durée et offrir la sécurité à l’habitant contre les accidents électriques. Bref, une ligne téléphonique en dérangement et bien moins grave qu’une prise électrique défectueuse.