Treize années après la tenue du Grenelle de l’environnement, il est tant de faire un énième bilan. L’exécutif actuel qui gère une crise sanitaire inédite, doit intégrer à son discours sur la transition écologique, la question sociale liée à l’emploi, le besoin d’une politique de la santé prédictive et la dimension territoriale. Pour mettre tout les atouts politiques de son côté, le gouvernement serait contraint d’ajouter le facteur de l’expertise car, le risque est grand que la pensée magique soit dominante dans les échanges aux détriments de la technicité et de ce qu’elle peut apporter comme solutions écologiques.
L’épidémie nous oblige à nous arrêter un moment et à repenser l’impact de l’humanité sur la planète et à imaginer quel genre de monde nous voulons. Nous avons encore du temps pour cela. En planifiant une reprise économique verte, le gouvernement français peut contribuer à faire en sorte que l’épidémie globale de coronavirus laisse un héritage positif aux générations futures.
Donner alors la parole aux experts soucieux de la transition écologique et la promouvoir, devient une action politique vitale pour tracer les chemins qui mènent à la résilience et une sortie de crise COVID 19 sans grands dégâts collatéraux.
On peut remarquer que durant cette période d’incertitude autour de la mutation démographique provoquée par une épidémie inédite et inattendue, l’expertise d’une agence ministérielle comme Plan Urbanisme Construction Architecture (PUCA), devient une boussole sans équivalent dans le domaine de la politique territoriale. Avec sa Plateforme d’Observation des Projets et Stratégies Urbaines (POPSU), dédiée depuis 2003 aux travaux de recherche réunissant le monde académique et les professionnels des territoires, PUCA est un vivier d’experts qui attend d’être mieux écouté et promu.
Pour cela, il faut que les responsables des ONG environnementales, les politiques, les responsables des collectivités territoriales et les industriels intègrent les connaissances de l’urbanisme et des technologies dans cette transition verte. Marc Giget, fondateur de l’Institut européen de stratégies créatives et d’Innovation, écrivait il y a quelques années que « pour la première fois, des technologies sont en concurrence avec l’intelligence humaine ».
Un tel constat peut-il s’inscrire aussi dans un débat autour de la transition écologique dans une France si en retard dans l’industrie du logiciel ? Auquel cas, il serait important dans le domaine de électricité de convier, par exemple, nos spécialistes du Smart Grids. Car l’expert individuel qui ne prêche pas ni pour une association, ni pour un syndicat patronal et ni pour un service public, propose souvent une vision sincère, sans contrainte et sans embûche.
Puis lorsqu’on dit « transition écologique », il y a véritablement une attente de voir des exemples de futurs productions, de transports, de distributions et de consommations d’énergies vertes. Il semble qu’une telle démarche n’a pas été effectuée lors du Grenelle de l’environnement en 2007 et pourrait apporter pour les participants à la sortie de la crise sanitaire une vision pédagogique qui leur permettraient et dans la sérénité de modéliser des objectifs de transition verte concrets.
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