Silver economy : le retard français dans les usages du numérique

La COP 21, va avoir lieu dans une puissance mondiale, la France, qui est considérée comme étant un mauvais élève pour les usages du web. À l’heure de la convergence énergie/numérique, le sujet du non décollage de la silver economy inquiète ?

Lorsque Montebourg était encore aux manettes de l’industrie française, il avait fait des services numériques pour les séniors son cheval de bataille. C’était en juin 2013 et plus de deux ans après, la réalité est que la mayonnaise peine à prendre.

Cette économie transversale dédiée au troisième âge qui accompagnera ce changement, désigné par « silver economy », a du mal à se structurer faute de réel soutien de l’Etat. Nombreux observateurs ne cachent pas leur scepticisme et mettent le retard français sur l’incapacité du politique à faire monter en puissance les infrastructures du numérique.

Les faits sont là, selon l’indice du World Wide Web Fondation, la France arrive 11e sur les usages du web, avec une faible pénétration au niveau des classes d’âge avancé, les illettrés, les malentendants, les personnes touchées par des troubles d’apprentissage et les malvoyants.

Ainsi, réussir une transition énergétique et numérique à la fois, auprès de ces populations, à l’heure de la montée en puissance des compteurs intelligents et de la domotique, serait difficile si le pays est en retard, en termes d’usage du web.

Une telle situation pénalise autant ces particuliers que les équipementiers qui depuis longtemps se sont préparés à offrir des solutions électriques connectables, en phase avec le développement des besoins.

Pour exemple, il y a celui du maintien à domicile, à propos duquel, depuis plusieurs années, des fabricants de l’équipement électrique communiquent sur une offre domotique qui permettrait tout à la fois de maintenir à domicile les personnes âgées et de retarder leur entrée en maisons de retraite.

Certes, il y a les questions de la production énergétique, entre ceux qui défendent le nucléaire et ceux qui prônent les énergies renouvelables, mais un tel débat, ne doit pas occulter que les usages du web sont essentiels aux populations des classes d’âge avancé, les illettrés, les malentendants, les personnes touchées par des troubles d’apprentissage et les malvoyants.

Même si de nombreux Français croient encore que ces derniers ne pourront jamais avoir les facultés de surfer sur internet. Au moment où les prospectivistes estiment que les services à domicile seront demain les pourvoyeurs des emplois, être en retard sur les usages du web est plus qu’alarmant en termes de transition énergétique.

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