(17 mars 2014) Le Cebit à Hannover, plus grand salon mondial des nouvelles technologies, a confirmé la semaine dernière la convergence forte de l’univers de l’énergie et du numérique. Reste à savoir qui sera le standard principal, le logiciel en Europe, qui fera lien entre production décentralisée de l’électricité et gestion intelligente du bâtiment ?

Une toute récente étude américaine indique un marché de 50 millions nouveaux bâtiments et maisons intelligentes d’ici 2018, qui seront activés par des réseaux de capteurs sans fil. Un secteur de la construction qui connaîtra en 4 ans 600% d’augmentation.

Alors, on est en droit de s’interroger : il y aura t-il un standard européen de communication ouvert pour la gestion énergétique du bâtiment intelligent ? Et surtout, sera-t-il Allemand ? On peut le croire, lorsqu’on voit Intel, le leader mondial américain des semi-conducteurs, annoncer à Hannover rejoindre le consortium porteur de la  solution EEBus, initiée par les ministères fédéraux de l’Economie et de la Technologie et celui de l’Environnement du gouvernement Merkel.

La solution a pour fonction d’être l’interface pour la communication, l’échange de données entre le monde des producteurs énergétiques et les gestionnaires du bâtiment et cela jusqu’au consommateur. Certes, des protocoles de commande de bâtiment existent, mais le standard qui  s’imposera comme solution de communication ouverte capable de traduire tous ces outils de gestion interne à un bâti sera le pont entre la partie consommation et production de l’énergie intelligente. Une sorte de World, Wide, Web, un système hypertexte de l’aiguillage des différentes sources énergétiques convergent vers le bâtiment.

Il semble que les pouvoirs publics allemands aient développé, ces dernières années, une idée très forte de ce que sera dans le futur l’interface standardisée entre l’automatisation du bâtiment et le secteur de l’énergie, en utilisant de façon optimale les capacités de l’outil numérique. C’est à ce carrefour, à ce nœud que les experts mondiaux des réseaux intelligents y voient la valeur pour les industries de l’énergie de demain.

Ainsi, la politique énergétique très critiquée d’Angela Merkel, pour la décision brutale de sortie du nucléaire, a suscité une vision allemande très offensive concernant la relation, production énergétique et consommation intelligente. Tout cela avec une ambition toute germanique, et comme il a été encore martelé au Cebit, à Hannover, de faire de l’Allemagne le premier marché pour les technologies de la maison intelligente.