Il faut rendre à l’expert se qu’il lui appartient

(1 septembre 2012) Cinq années après la tenue du Grenelle de l’environnement, le nouveau exécutif offre un nouveau rendez vous, la conférence environnementale du 14 et 15 septembre. Pour mettre tout les atouts politiques de son côté, le gouvernement a, avec le rapport Wahl, fait d’abord, cette fin d’août, le bilan du Grenelle avant de convier l’ensemble des acteurs des questions de l’environnement autour de la table. Concernant la table ronde dédiée à « la transition énergétique » et au regard des derniers échanges entre ministres du gouvernement et les alliés écologistes, la crainte serait que les débats soient tranchés et absorbés par les questions du nucléaire et du gaz de schiste.
Enfin, le risque que la pensée magique soit dominante dans les échanges aux détriments de la technicité et de ce qu’elle peut apporter comme solutions énergétiques. Il faut que les responsables des ONG environnementales, les politiques et les industriels intègrent l’élément technologique dans cette transition énergétique. La semaine dernière dans Le Cercle Les Echos, Marc Giget, fondateur de l’Institut européen de stratégies créatives et d’Innovation, confie que « pour la première fois, des technologies sont en concurrence avec l’intelligence humaine ».
Un tel constat peut-il s’inscrire aussi dans un débat autour de la transition énergétique dans un pays si en retard dans l’industrie du logiciel ? Auquel cas, il serait important dans le domaine de l’éléctricité de convier, par exemple, nos spécialistes du Smart Grids, à l’exemple du consultant Jean-Marc Molina, co-organisateur du premier salon Territoires Intelligents à Nice ou de Nourredine Hadj-Saïd, professeur chercheur à l’INP de Grenoble et membre de l’Agence Internationale de l’énergie. Car l’expert individuel qui ne prêche pas ni pour une association, ni pour un syndicat patronal et ni pour un service public, propose souvent une vision sincère, sans contrainte et sans embûche.
Puis lorsqu’on dit « transition énergétique », il y a véritablement une attente de voir des exemples de futurs productions, de transports, de distributions et de consommations d’énergies. Il semble qu’une telle démarche n’a pas été effectuée lors du Grenelle de l’environnement en 2007 et pourrait apporter pour les participants à la table ronde une vision pédagogique qui leur permettraient et dans la sérénité de modéliser des objectifs de transition énergétique concrets.
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