(27 août 2012) Le plus grand salon mondial des grands réseaux électriques se tient cette semaine au Palais de Congrès de Paris. Dans ce monde de la haute technicité énergétique, on ne parle pas de Montebourg et du nucléaire, ni de Rifkin et de sa 3ème révolution industrielle. Il y a quelques années, on apprenait que les Américains voulaient nous subtiliser cet évènement parisien bi-annuel du Conseil International des Grands Réseaux Electriques.
Il semble que François Meslier, le secrétaire général du Cigré, et son entourage ont réussi à maintenir en France cette rencontre qui, cette année, s’est agrandie de 50 m2 de surface d’exposition. Dans son texte d’introduction, François Meslier, donne la grande tendance mondiale des grands réseaux électriques : « Comme nous le savons tous, la distinction précédente entre les réseaux de transport et les réseaux de distribution n’a plus de sens aujourd’hui.
Ces deux types de réseaux sont, et seront, de plus en plus imbriqués les uns dans les autres…. Nous ne sommes plus les réseaux de transport, nous sommes les systèmes électriques ». Et pour cause, deux fleurons français sont très présent au Cigré, cette année, ceux-là même qui se sont partagés, en juin 2010, la filiale du constructeur nucléaire Areva T&D.
Alstom avait mis la main sur la branche transmission et Schneider Electric avait récupéré la partie distribution. Pour ce dernier, c’est l’occasion d’un retour dans la haute tension avec une nouvelle suite d’ingénierie qui permet à la branche Automation Activity de la multinationale de Rueil-Malmaison, de fournir à ses clients une approche globale des applications électriques.
Pour Alstom Grid, c ‘est une autre histoire. La filiale a pris une ampleur mondiale dans le Smart Grids et fait, au Cigré, quelque peu de l’ombre au géant allemand Siemens. Chez Alstom, il faut s’arrêter sur son offre de modules ludiques intéractifs qui permet sur smartphone, tablette ou ordinateur, de faire du e-learning au sujet de la gestion du Smart grids d’un domicile, d’un ville ou d’une région. Chez Alstom Grid, on ne cache pas s’être aperçu que l’expression Smart Grids ne veut souvent rien dire même à des acteurs de la filière énergie, et qu’il est de son devoir de trouver la meilleure pédagogie pour initier à ce domaine.
Loin des éternelles polémiques françaises pour ou contre le nucléaire, la France se défend bien au Cigré, et même de jeunes pousses ou tout simplement des start up, on fait cette année leur place parmi l’élite des grands réseaux électriques. A l’exemple de la société Neelogy, dont la technologie L’Effet Néel ®, permet de fournir une mesure très précise du courant continu et alternatif. Alors, qui pouvait croire, il y a juste quelques années qu’une start up pouvait voir le jour pour mesurer le courant, le coeur de métier des techniciens d’EDF ?
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