Informatique quantique : un prochain changement de paradigme pour les collectivités locales
L'avènement de l'informatique quantique est sur le point de révolutionner la façon dont les données sont traitées et de résoudre des problèmes complexes dans diverses industries. Alors que son intégration complète dans les centres de données sera dans une décennie, les entreprises avant-gardistes se préparent déjà à son impact transformateur. Dans cet éditorial, nous explorons les implications futures de l'informatique quantique sur les responsabilités et les capacités des collectivités locales. Inspirés d'un récent hackathon axé sur l'informatique quantique dans les villes intelligentes, nous nous penchons sur les applications potentielles et les avantages que cette technologie émergente pourrait apporter aux politiques publiques numériques dans les territoires.
Les supercalculateurs ont longtemps servi de norme pour le traitement des données, mais l'informatique quantique présente une alternative intéressante. Contrairement aux ordinateurs classiques, qui fonctionnent à l'aide de bits (0 et 1), les ordinateurs quantiques exploitent les bits quantiques ou qubits, qui peuvent exister dans plusieurs états simultanément, grâce aux principes de superposition et d'intrication. Cette propriété unique permet aux ordinateurs quantiques d'effectuer des calculs exponentiellement plus rapides et de résoudre des problèmes extrêmement complexes qui étaient auparavant insolubles.
Améliorer les domaines des villes intelligentes
Le récent hackathon "Quantum Computing in Smart Cities", organisé en septembre 2022 à Singapour, a présenté les applications potentielles de l'informatique quantique dans les domaines de la mobilité intelligente, de l'environnement intelligent et de la santé intelligente. Une proposition remarquable de l'équipe gagnante, Five Guys, s'est concentrée sur la réduction de la congestion du trafic à Singapour en utilisant le recuit quantique. Leur solution, "Bob the Builder", visait à optimiser les horaires des feux de circulation en utilisant les conditions de circulation en temps réel et les cartes thermiques. En tirant parti de la puissance de traitement de l'informatique quantique, les feux de circulation pourraient s'ajuster de manière dynamique pour réduire les embouteillages et les temps d'attente aux intersections, améliorant ainsi le flux de trafic global et l'expérience des navetteurs.
Au-delà de la gestion du trafic
L'impact de l'informatique quantique sur les collectivités locales s'étend bien au-delà de la gestion du trafic. L'informatique quantique a le potentiel d'améliorer divers services municipaux et processus décisionnels. Par exemple, dans le domaine de l'environnement intelligent, l'informatique quantique peut faciliter des simulations et des optimisations complexes, permettant une meilleure allocation des ressources, une meilleure gestion de l'énergie et une meilleure planification urbaine. Dans le domaine de la santé intelligente, l'informatique quantique peut accélérer la découverte de médicaments, optimiser la logistique des soins de santé et faire progresser la médecine personnalisée en analysant de grandes quantités de données de patients avec une rapidité et une précision inégalées.
Se préparer pour les collectivités locales grâce à la prospective en numérique
Les autorités locales doivent se préparer de manière proactive à l'ère de l'informatique quantique pour exploiter pleinement ses avantages. La planification stratégique devrait se concentrer sur des domaines clés, tels que la cybersécurité, car les ordinateurs quantiques pourraient potentiellement casser les algorithmes de chiffrement traditionnels. Les entreprises et les administrations locales doivent anticiper le besoin de méthodes de cryptage résistantes quantiques pour protéger les données sensibles avec une longue durée de vie. En identifiant les domaines où l'informatique quantique peut avoir l'impact le plus significatif, les collectivités locales peuvent développer une feuille de route pour le développement futur de produits, la planification de l'infrastructure et la collaboration avec les partenaires de l'industrie.
Se préparer au changement de paradigme pour optimiser et protéger nos territoires
L'informatique quantique représente un changement de paradigme dans les capacités de traitement des données et de résolution de problèmes. À mesure que cette technologie continue de mûrir, son impact sur les collectivités locales deviendra de plus en plus profond. Le hackathon "Quantum Computing in Smart Cities" de Singapour en septembre dernier, a présenté le potentiel de l'informatique quantique dans des domaines tels que la mobilité intelligente, l'environnement intelligent et la santé intelligente. En adoptant cette technologie transformatrice, les autorités locales peuvent ouvrir la voie à des communautés plus efficaces et durables, en fournissant des services améliorés et en améliorant la qualité de vie de leurs résidents dans un avenir alimenté par le quantum.
Les autorités locales face aux défis de l’intelligence artificielle
L'intelligence artificielle (IA) transforme rapidement notre façon de vivre, de travailler et d'interagir avec notre environnement. Dans le contexte des villes intelligentes et de la mobilité urbaine, les applications d'IA peuvent apporter des avantages significatifs, tels que l'amélioration de la gestion de l'énergie, de l'eau et des déchets, la réduction de la pollution, du bruit et des embouteillages. Cependant, les collectivités locales sont confrontées à plusieurs défis qui fragilisent la transformation numérique du point de vue technologique, social et réglementaire.
L'un des principaux défis est la disponibilité et la fiabilité de la technologie et des données. Les autorités locales dépendent souvent de tiers privés pour la technologie et les données nécessaires, ce qui peut entraver leur capacité à innover et à personnaliser les solutions pour répondre à leurs besoins spécifiques. De plus, le manque de compétences et d'expertise en IA peut encore entraver leur capacité à déployer efficacement des solutions d'IA.
Un autre défi concerne les considérations éthiques impliquées dans l'utilisation de l'IA. Les autorités locales doivent veiller à ce que les solutions d'IA soient impartiales et ne renforcent ni n'exacerbent les inégalités sociales existantes. Ils doivent également protéger la vie privée des citoyens et assurer la transparence dans la collecte et l'utilisation des données.
Enfin, la régulation des infrastructures et des données interdépendantes présente un enjeu important. L'interdépendance des systèmes de villes intelligentes et la grande quantité de données qu'ils génèrent nécessitent une approche coordonnée de la réglementation, ce qui peut être difficile à réaliser.
Pour surmonter ces défis, un soutien à l'échelle de l'UE aux infrastructures et à la gouvernance de la numérisation est nécessaire. Cela comprend la fourniture de calcul haute performance, de circuits intégrés, de processeurs et de GPU, de 5G, de services cloud et de plates-formes de données urbaines. Un tel soutien améliorerait l'efficacité tout en garantissant une collecte et un partage de données impartiaux.
En outre, l'inclusion de l'IA urbaine dans les programmes de recherche de l'UE portant sur l'échange de données, les réseaux de communication et la politique de mobilité et d'énergie renforcerait les initiatives de renforcement des capacités. Des installations de test et d'expérimentation peuvent également être mises en place pour aider les autorités locales à développer les compétences et l'expertise nécessaires en IA.
L'harmonisation des politiques liées à l'IA dans l'UE, en tenant compte de la spécificité du contexte, est une autre étape cruciale. Cela nécessiterait de mener des recherches nécessaires pour comprendre les besoins spécifiques des autorités locales dans différents contextes.
Enfin, des procédures d'approvisionnement innovantes qui incluent des exigences pour une IA techniquement et éthiquement responsable peuvent être adoptées. De telles procédures garantiraient que les solutions d'IA sont adaptées aux besoins spécifiques des autorités locales et ne renforcent pas les inégalités sociales existantes.
En conclusion, l'IA présente une opportunité importante pour les autorités locales d'améliorer l'efficience et l'efficacité de leurs opérations. Cependant, pour tirer pleinement parti de ces avantages, ils doivent surmonter les défis auxquels ils sont confrontés lors du déploiement de solutions d'IA. L'UE a un rôle crucial à jouer pour soutenir les autorités locales par le biais d'un soutien aux infrastructures et à la gouvernance, la recherche et l'harmonisation des politiques. Avec un tel soutien, les autorités locales peuvent saisir les opportunités offertes par l'IA et réaliser tout le potentiel des villes intelligentes et de la mobilité urbaine.
Retard pour les villes françaises dans le secteur de la transition numérique
Le IMD Smart City Index 2023 a récemment été publié, et les résultats ne sont pas encourageants pour les villes françaises. Paris, la capitale française, ne figure qu'à la 46ème place du classement, tandis que Lyon, Bordeaux, Lille et Marseille se situent respectivement aux 64ème, 78ème, 84ème et 101ème places. C'est une nouvelle décevante pour la France, un pays qui s'enorgueillit de sa richesse culturelle, de son histoire et de son influence économique.
Le IMD Smart City Index 2023 est un classement créé par l'IMD Business School, un institut de management situé à Lausanne, en Suisse. Cette école de renom a été créée en 1990 par la fusion de l'IMI Genève et de l'IMEDE, et elle est considérée comme l'une des meilleures écoles de commerce au monde. Le but de cet indice est de classer les villes en fonction de leur capacité à adopter les technologies numériques pour améliorer la qualité de vie de leurs citoyens.
La France, un pays réputé pour sa gastronomie, son art, sa culture et son patrimoine, n'a pas réussi à se hisser dans les premiers rangs de cet indice. Cette situation est préoccupante, car elle peut nuire à l'attractivité du pays aux yeux des investisseurs étrangers et des touristes.
En effet, les villes du monde entier rivalisent pour devenir des villes intelligentes, capables d'adopter les technologies numériques pour améliorer la qualité de vie de leurs citoyens. Les villes qui réussissent à intégrer ces technologies ont souvent des économies plus fortes, des environnements plus propres, une meilleure gestion des déchets et une meilleure qualité de vie pour leurs citoyens.
Le classement du IMD Smart City Index 2023 met en lumière les lacunes des villes françaises en matière de numérisation et de développement durable. Les villes françaises ont besoin d'investir davantage dans les technologies numériques pour améliorer la qualité de vie de leurs citoyens et pour s'adapter aux défis de l'avenir, tels que le changement climatique, la pollution et les défis sociaux.
Il est temps pour la France de prendre des mesures pour améliorer la numérisation de ses villes. Les villes françaises ont besoin de plus de connectivité, d'une infrastructure numérique plus avancée et d'une meilleure utilisation des données pour améliorer la qualité de vie de leurs citoyens.
En outre, la France doit encourager les start-ups et les entreprises technologiques à s'installer dans ses villes pour stimuler l'innovation et la croissance économique. Les gouvernements locaux doivent également travailler en collaboration avec les citoyens pour élaborer des politiques publiques qui favorisent le développement durable, la numérisation et l'amélioration de la qualité de vie.
En somme, le classement du IMD Smart City Index 2023 est un signal d'alarme pour les villes françaises. La France doit prendre des mesures pour améliorer la numérisation et la durabilité de ses villes si elle veut rester compétitive dans l'économie mondiale et attirer les investissements étrangers.
La mutualisation des projets numériques, une solution pour les collectivités locales européennes
La gestion des données appliquées aux territoires, la transition numérique et la ville intelligente sont des enjeux majeurs pour les collectivités locales des pays de l'Union européenne. Pour répondre à ces défis, il est essentiel que ces collectivités se fédèrent pour monter des projets communs, à l’exemple de Interreg NWE, de coopération Smart City, du projet City-SDK et celui de EUMAS…
Les collectivités locales ont un rôle crucial à jouer dans la gestion des données appliquées aux territoires. En effet, ces données sont indispensables pour permettre aux villes et aux régions de mieux comprendre leurs besoins, d'anticiper les évolutions et de mettre en place des politiques publiques adaptées. Cependant, la gestion des données est un domaine complexe qui nécessite des compétences et des moyens importants. En se fédérant, les collectivités locales peuvent mutualiser leurs ressources et mettre en commun leur expertise pour développer des projets innovants.
De même, la transition numérique est un enjeu majeur pour les collectivités locales. Les villes et les régions doivent s'adapter aux évolutions technologiques pour offrir des services publics plus efficaces et plus performants. Cela passe notamment par le développement de la ville intelligente, qui permet d'optimiser la gestion des ressources et de répondre aux enjeux environnementaux. Pour réussir cette transition, les collectivités locales doivent travailler ensemble et partager leurs bonnes pratiques.
Voici quelques exemples de mutualisation de projets numériques entre des collectivités de l'Union européenne :
Projet Interreg NWE : Ce projet vise à aider les petites et moyennes entreprises (PME) du Nord-Ouest de l'Europe à adopter des technologies numériques. Les partenaires du projet sont des collectivités locales, des associations et des entreprises de cinq pays différents : le Royaume-Uni, la France, la Belgique, les Pays-Bas et l'Irlande.
Projet de coopération Smart City : Il s'agit d'un projet de coopération entre plusieurs villes européennes, dont Amsterdam, Barcelone, Copenhague et Vienne. Le projet vise à partager des pratiques exemplaires et des connaissances sur la façon de rendre les villes plus intelligentes grâce aux technologies numériques.
Projet City-SDK : Ce projet est une collaboration entre des collectivités locales et des entreprises de plusieurs pays de l'UE, notamment l'Espagne, l'Italie, la Belgique et les Pays-Bas. L'objectif est de développer des outils numériques pour aider les citoyens à accéder aux services publics locaux plus facilement.
Projet EUMAS : Ce projet est un partenariat entre plusieurs villes européennes, dont Helsinki, Amsterdam, Barcelone et Manchester. Le but est de développer des systèmes de transport intelligents et durables en utilisant des technologies numériques telles que l'Internet des objets (IoT) et les données en temps réel.
Ces exemples montrent comment les collectivités de l'Union européenne collaborent pour développer des projets numériques communs, partageant ainsi des connaissances et des ressources pour atteindre des objectifs communs.
Enfin, la ville intelligente est un concept qui englobe l'ensemble des enjeux liés à la gestion des données et à la transition numérique. Il s'agit de concevoir des villes plus durables, plus connectées et plus innovantes, pour répondre aux besoins des citoyens et des entreprises. Pour réussir ce défi, les collectivités locales doivent se fédérer et mettre en place des projets ambitieux, en collaboration avec les acteurs publics et privés.
En conclusion, la gestion des données appliquées aux territoires, la transition numérique et la ville intelligente sont des enjeux majeurs pour les collectivités locales des pays de l'Union européenne. Pour y répondre, il est essentiel que ces collectivités se fédèrent pour mutualiser leurs ressources, partager leur expertise et développer des projets communs. En travaillant ensemble, les collectivités locales peuvent contribuer à faire de l'Europe une référence en matière de gestion des données et de ville intelligente.
Le besoin de fluidifier en France, la relation entre municipalités et centres universitaires
La transition numérique est un enjeu majeur pour les collectivités locales. Elle permet de moderniser les services publics, d'améliorer la qualité de vie des citoyens et de favoriser le développement économique. Pour réussir cette transition, les municipalités ont besoin de collaborer avec les centres universitaires et les instituts scientifiques en région.
Malheureusement, la collaboration entre les municipalités et les centres universitaires reste encore limitée en France. Les municipalités ont souvent des difficultés à comprendre les enjeux de la transition numérique et les centres universitaires peinent à trouver des financements pour leurs projets de recherche.
Il est donc urgent que les autorités locales prennent conscience de l'importance de cette collaboration. En effet, les centres universitaires et les instituts scientifiques peuvent apporter une expertise technique et scientifique indispensable pour accompagner les municipalités dans leur transition numérique.
Les municipalités peuvent par exemple collaborer avec les centres universitaires pour mettre en place des projets de smart city. Les centres universitaires peuvent apporter leur expertise en matière de technologies de l'information et de la communication pour aider les municipalités à développer des services innovants pour les citoyens.
De même, les municipalités peuvent travailler en collaboration avec les instituts scientifiques pour mettre en place des projets de recherche en lien avec la transition numérique. Ces projets permettent de mieux comprendre les enjeux de la transition numérique et de développer des solutions adaptées aux besoins des citoyens.
La collaboration entre les municipalités et les centres universitaires peut également favoriser le développement économique des territoires. Les centres universitaires sont des viviers de compétences et d'innovation. Ils peuvent aider les municipalités à attirer des entreprises innovantes dans leur territoire en mettant en place des infrastructures adaptées aux besoins de ces entreprises.
Pour réussir cette collaboration, il est important de mettre en place des mécanismes de financement adaptés. Les municipalités doivent être prêtes à investir dans des projets de recherche et à mettre en place des partenariats durables avec les centres universitaires et les instituts scientifiques.
Il est également important de sensibiliser les élus locaux à l'importance de la transition numérique. Les municipalités doivent comprendre que la transition numérique n'est pas une option, mais une nécessité pour assurer le développement économique et le bien-être des citoyens.
En conclusion, la collaboration entre les municipalités et les centres universitaires est essentielle pour réussir la transition numérique des territoires. Il est important que les autorités locales prennent conscience de l'importance de cette collaboration et mettent en place les mécanismes de financement adaptés pour favoriser cette collaboration. La transition numérique est une chance pour les territoires français, ne la laissons pas passer !
Le jumeau numérique au secours de la transition écologique des collectivités locales
Le jumeau numérique est une technologie en plein essor qui permet la création d'une réplique digital d'un objet, d'un système ou d'un territoire. Cette réplique numérique peut ensuite être utilisée pour simuler des scénarios et tester des hypothèses avant de les mettre en œuvre dans le monde réel. Les collectivités locales commencent à voir les avantages de cette technologie et l'utilisent de plus en plus dans leurs projets pour rendre leur territoire plus durable et combattre le réchauffement climatique.
L'une des principales utilisations du jumeau numérique dans les projets de collectivités locales est la simulation de l'efficacité énergétique. En créant une réplique numérique de leur territoire, les collectivités peuvent tester différentes hypothèses pour réduire leur consommation énergétique et leurs émissions de gaz à effet de serre. Par exemple, ils peuvent tester l'efficacité de différents systèmes de chauffage ou de refroidissement, ou encore l'impact de l'installation de panneaux solaires sur les toits des bâtiments.
Une autre utilisation du jumeau numérique dans les projets de collectivités locales est la simulation des effets du changement climatique. En créant une réplique numérique de leur territoire, les collectivités peuvent simuler les effets du changement climatique sur leur infrastructure, tels que les routes, les ponts et les bâtiments. Ils peuvent également simuler les effets du changement climatique sur leur environnement naturel, tels que les cours d'eau et les zones humides. Cette information peut aider les collectivités à planifier des mesures d'adaptation pour protéger leur infrastructure et leur environnement naturel.
Enfin, le jumeau numérique peut également être utilisé pour planifier des projets de transport durable. En créant une réplique numérique de leur territoire, les collectivités peuvent tester différents scénarios pour le transport, tels que l'installation de pistes cyclables ou la mise en place de systèmes de transport en commun. Cela peut aider les collectivités à planifier des infrastructures de transport plus durables et à réduire les émissions de gaz à effet de serre liées aux déplacements.
En conclusion, le jumeau numérique est une technologie qui offre de nombreuses possibilités pour les collectivités locales qui cherchent à rendre leur territoire plus durable et à lutter contre le réchauffement climatique. En créant une réplique numérique de leur territoire, les collectivités peuvent simuler différents scénarios pour tester des hypothèses et planifier des mesures d'adaptation. Le jumeau numérique peut également être utilisé pour planifier des projets de transport durable et tester différents scénarios pour réduire les émissions de gaz à effet de serre liées aux déplacements.
Comment les administrations des collectivités locales mutent avec l’IA
L’intelligence artificielle est en train de révolutionner la façon dont les administrations publiques fonctionnent. Elle offre de nouvelles possibilités pour améliorer l'efficacité et la qualité des services municipaux, mais soulève également des questions sur la protection de la vie privée et la responsabilité. Les collectivités locales doivent comprendre l'impact de l'IA sur leurs services municipaux afin de pouvoir prendre des décisions éclairées sur son utilisation.
L'un des domaines dans lesquels l'IA peut avoir un impact significatif sur les administrations publiques est la gestion des données. Les gouvernements collectent une grande quantité de données sur leurs citoyens, y compris des informations sur la santé, l'éducation, le logement et les finances. L'IA peut aider les collectivités locales à analyser ces données plus rapidement et plus efficacement, en permettant de détecter des tendances et des modèles qui peuvent aider à améliorer les services municipaux.
Par exemple, les villes peuvent utiliser l'IA pour prédire les zones à risque pour les accidents de la route ou les crimes, ou pour identifier les besoins en matière de logement social en fonction des données de revenus et de la demande du marché. L'IA peut également aider les collectivités locales à suivre et à gérer les ressources publiques, telles que les budgets, les effectifs et les équipements, en fournissant des analyses de données en temps réel.
Cependant, l'utilisation de l'IA dans les services municipaux soulève des préoccupations quant à la protection de la vie privée et de la responsabilité. Les collectivités locales doivent veiller à ce que les données collectées soient protégées et ne soient pas utilisées à des fins illégales ou discriminatoires. Les décisions prises par l'IA doivent être transparentes et compréhensibles pour les citoyens afin d'éviter toute suspicion de partialité.
Les collectivités locales doivent également prendre en compte les préoccupations éthiques liées à l'utilisation de l'IA. Par exemple, l'utilisation de l'IA pour automatiser les décisions de recrutement ou pour prédire la criminalité peut conduire à des discriminations involontaires, qui peuvent avoir des conséquences graves sur les citoyens. Les collectivités locales doivent être conscientes de ces risques et veiller à ce que l'IA soit utilisée de manière responsable et éthique.
En fin de compte, l'intégration de l'IA dans les services municipaux est un processus complexe qui nécessite une compréhension approfondie de ses avantages et de ses risques. Les collectivités locales doivent travailler avec des experts en IA pour élaborer des stratégies claires pour son utilisation, en veillant à ce que les citoyens soient informés et impliqués dans le processus. Avec une planification et une mise en œuvre adéquates, l'IA peut aider les collectivités locales à améliorer les services municipaux pour leurs citoyens de manière efficace et éthique.
Numérique : Réfléchir la mutualisation entre collectivités locales à l’échelle de l’Europe
Le monde numérique évolue à un rythme effréné et les collectivités locales, grandes et petites, urbaines et rurales, ont du mal à suivre le rythme. Les besoins en matière d'infrastructures et de services numériques sont en constante augmentation et nécessitent des investissements importants, tant en termes de coûts financiers que de ressources humaines. C'est pourquoi, en France, de nombreux professionnels du numérique s'expriment sur la nécessité de développer des mutualisations entre les communes afin de partager les coûts et les ressources. Cependant, peu de personnes pensent à étendre ces mutualisations au niveau européen. A www.territorialchallenges.com, grâce à notre veille sur les bonnes pratiques numériques des collectivités locales à l’échelle des pays de l’Union européenne, on pense que c’est possible.
Pourtant, il est clair que la mutualisation des ressources numériques entre les communes à l'échelle de l'Europe pourrait être bénéfique pour les territoires de chaque pays. L'Europe est riche de cultures et de pratiques sociales et numériques différentes, ce qui pourrait permettre aux différents pays de bénéficier de l'expertise et de l'expérience des autres.
En effet, si chaque pays développe ses propres infrastructures et ses propres services numériques, il y aura des duplications inutiles de coûts et de ressources. En revanche, si les collectivités locales européennes travaillent ensemble, elles pourront mutualiser les coûts et les ressources, tout en bénéficiant des meilleures pratiques et des connaissances des autres pays.
Cette mutualisation pourrait également permettre aux communes européennes de mieux se positionner sur la scène internationale et de rivaliser avec les grandes entreprises américaines et asiatiques du secteur numérique. En travaillant ensemble, les communes européennes pourraient proposer des services numériques plus avancés et plus compétitifs, ce qui renforcerait leur position sur le marché mondial.
Cependant, il est important de noter que la mise en place de mutualisations entre les collectivités locales européennes ne sera pas facile. Les différences culturelles et linguistiques peuvent être un frein, de même que les différences dans les systèmes juridiques et réglementaires de chaque pays. Il sera donc essentiel de trouver des solutions pratiques et efficaces pour surmonter ces obstacles.
En conclusion, la mutualisation des ressources numériques entre les collectivités locales européennes est un enjeu majeur pour l'avenir des territoires de chaque pays. Cela nécessite une collaboration étroite entre les pays de l'Union européenne et la mise en place de solutions pratiques pour surmonter les différences culturelles et juridiques. Les collectivités locales ont un rôle clé à jouer dans ce processus et doivent travailler ensemble pour développer des infrastructures et des services numériques avancés et compétitifs qui bénéficieront à tous.
Vienne en Autriche et sa collecte des déchets par l’intelligence artificielle
Zoom sur le système "Smart Waste" de la Ville de Vienne en Autriche, qui utilise des capteurs équipés d'intelligence artificielle. Mis en expérimentation à partir de 2019,"Smart Waste" est un système innovant de gestion des déchets qui vise à améliorer l'efficacité de la collecte des déchets dans la ville tout en réduisant leur impact environnemental.
Les capteurs "Smart Waste" sont installés dans les poubelles de la ville et utilisent des technologies telles que les étiquettes RFID (Radio-Frequency Identification) pour identifier les poubelles et collecter des données. Les capteurs collectent également des informations telles que le niveau, la température et le poids pour déterminer si un ramassage est nécessaire.
Les données collectées par les capteurs sont transmises en temps réel au système "Smart Waste" exploité par la Ville de Vienne. Le système utilise des algorithmes d'intelligence artificielle pour analyser les données et faire des prédictions sur le moment où les poubelles doivent être vidées. Cela aide les entreprises d'élimination à rendre leur itinéraire et leurs efforts de collecte plus efficaces car elles savent exactement quels bacs doivent être collectés.
Le système "Smart Waste" à Vienne dispose également d'une application mobile que les citoyens peuvent utiliser pour rester informé lorsque leurs poubelles sont vidées. L'application permet également aux résidents de signaler des problèmes tels que le remplissage excessif ou le colmatage des poubelles afin qu'ils puissent être résolus rapidement.
Grâce au système "Smart Waste", la ville de Vienne a pu organiser plus efficacement sa collecte de déchets et réduire les temps de collecte jusqu'à 20 %. Cela conduit à une réduction des émissions de carbone et à une meilleure utilisation des ressources. De plus, le système a contribué à réduire la pollution des rues due aux poubelles trop remplies ou non vidées, contribuant ainsi à un environnement plus propre et plus sain.
En résumé, le système "Smart Waste" de la ville de Vienne est un exemple réussi de l'utilisation de l'IA et de la technologie des capteurs dans le domaine de la gestion des déchets. En utilisant ces technologies, la ville a pu rendre sa collecte des ordures plus efficace, réduire l'impact environnemental des déchets et créer un environnement plus propre et plus sain.
Le port de Rotterdam, un exemple de bonne pratique en gestion des données
Pour surveiller et améliorer la qualité de l'eau dans le port de Rotterdam, des capteurs sont installés à divers endroits du port. Ces capteurs mesurent divers paramètres tels que la température, le pH, l'oxygène dissous, la salinité et d'autres substances qui affectent la qualité de l'eau.
Le port de Rotterdam est déjà l'un des ports les plus avancés au monde et a déjà mis en œuvre certaines initiatives de ville intelligente telle que le campus SmartPORT. Il s'agit d'un campus innovant pour la recherche et le développement, dans lequel les entreprises, les services gouvernementaux et les établissements d'enseignement travaillent ensemble sur des solutions intelligentes et durables pour le port.
En outre, le port de Rotterdam travaille également à l'amélioration de la connectivité numérique et à l'utilisation de l'analyse de données pour optimiser les activités portuaires. Par exemple, il y a le projet Port Call Optimization, dans lequel les informations sur les navires et les cargaisons sont partagées entre les parties concernées afin de rationaliser les activités portuaires et de raccourcir les temps de transit.
Enfin, le port de Rotterdam travaille également sur des solutions durables, telles que l'utilisation d'énergie verte et le développement de carburants alternatifs. Divers projets ont été lancés pour rendre les activités portuaires plus durables et réduire les émissions de CO2, comme la construction d'un parc éolien sur la Maasvlakte.
Sur le port, les capteurs sont généralement installés sur des points de mesure fixes, tels que des bouées, des jetées ou des pontons. Ces points de mesure sont stratégiquement placés pour obtenir une vue d'ensemble de la qualité de l'eau dans le port. Les capteurs sont connectés à un enregistreur de données, qui stocke les données de mesure et les transmet ensuite via une connexion sans fil à une base de données centrale. Cela permet de surveiller la qualité de l'eau en temps réel.
Outre l'installation de capteurs, des prélèvements d'eau sont également effectués régulièrement à différents endroits du port. Ces échantillons sont analysés en laboratoire pour obtenir une image plus détaillée de la qualité de l'eau et pour déterminer si des mesures sont nécessaires pour améliorer la qualité.
Les informations collectées à partir des capteurs et des échantillons d'eau sont utilisées pour déterminer les actions nécessaires pour améliorer la qualité de l'eau. Par exemple, si les mesures indiquent qu'il y a trop peu d'oxygène dans l'eau, il peut être décidé d'installer un équipement d'aération pour apporter plus d'oxygène dans l'eau.