(24 juin 2012) Le Français ErDF et l’Allemand Trilux n’on rien de comun, sinon d’avoir eu une actualité le même jour, mercredi 20 juin. Raconter en même temps un géant mondial de l ‘énergie qui se débat dans son pays avec le lancement de son compteur intelligent Linky et un allemand qui croit un siècle après sa création à la perennité de sa vocation de fabricant d »éclairages, permet d’avoir une vision vivante du bouleversement que vit l’industrie électrique européenne.

Mercredi 20 juin au salon Smart Grids Paris 2012 au CNIT de La-Défense, chez ErDF, on était bien en peine pour expliquer le retard du déploiement du fameux compteur intelligent de l’ex-service public de l’électricité. Alors que le consultant anglais Ken Whittaker, explique son expérience d’installation de réseaux intelligents, à Beyrouth, et René Napoli, celle du projet de compteurs intelligents développé par Logica en Angleterre, on reste intrigué par le retard pris par Linky, un compteur présenté, et sans rire, comme le plus intelligent à ce jour.

Puis, si tout de même c’est le consommateur français qui est le premier concerné par Linky, on ne voit pas pourquoi en ces temps de crise, il doit faire les frais d’un blocage provoqué par une fâcherie entre ERDF, la Commission de régulation de l’énergie, les autorités propriétaires des compteurs et les associations de consommateurs.

Après Smart Grids 2012 au CNIT La-Défense, de l’autre côté de la ligne A du RER, à Val-de-Fontenay, se trouve le siège France du fabricant d’éclairage Trilux. Nous sommes dans un autre monde que celui du Smart Grids. Nous sommes aussi dans une entreprise qui, en 2012, fête ses 100 ans d’existence. Le troisième plus important équipementier d’éclairage, en France, organise des rencontres pour les professionnels-partenaires avec un goût prononcé de l’hospitalité et de la simplicité.
Il y a là, un architecte, le chef d’un service génie électrique d’un grand installateur, l’attaché technico-commercial d’un grand distributeur de l’équipement électrique et un cadre de la filiale énergie d’un grand constructeur de BTP…. Bref, une multitude de métiers qui vous ramène à la vraie réalité du monde actuel de l’électrique. Loin des idées convenus de la rivalité politiques entre l’Allemagne et la France sur l’avenir de la production et de la distribution de l’énergie en Europe, chez Trilux on vit l’identité franco-allemande de l’éclairage comme un véritable atout.
Un atout illustré par le produit Aurista, des led avec une optique nouvelle, qui permettent des économies d’énergie jusqu’à 56 %. Lionel Witkowski, le PDG France de Trilux parle d’identité « germanique ». Il valorise cette dernière en présentant le savoir-faire de son entreprise sur deux niveaux, le prêt-à-porter concernant les produits simples et la haute couture lorsqu’il présente le directeur d’une fililale allemande de Trilux en Allemagne : Uwe Grote, patron de RSL, une entreprise qui réalise des luminaires sur-mesure. Redoutable pédagogue et visionnaire, l‘Allemand va décliné le savoir-faire d’une entreprise cinquantenaire qui se refuse aucune limite pour exécuter les rêves d’architectes, de bureaux d’études ou autres concepteurs-lumière.
Et toujours en utilisant le produit Aurista, que ce soit un luminaire de quinze sur un mètre présenté au dernier salon Light+Building de Francfort ou le lustre d’une vingtaine de mètres confectionné pour le Musée d’art islamique de Doha, au Qatar. Loin du monde du logiciel et des compteurs intelligents, on apprend alors que dans certains secteurs de l’électrique, l’artisanat a encore un sens.