L’intelligence artificielle (IA) est en constante évolution et suscite de plus en plus d’interrogations quant à son impact sur notre société. Le récent lancement de Llama 2.0 par Meta, une IA en open source utilisable même dans des applications commerciales, soulève des questions majeures quant à son utilisation future dans les collectivités territoriales. La question: Comment cette avancée technologique pourrait transformer le monde du logiciel libre dans les collectivités locales?
Le 18 juillet dernier, Meta a annoncé la sortie de Llama 2.0, une version améliorée de son modèle de langage en open source. Contrairement à la première version, cette nouvelle itération permettra d’utiliser Llama dans le cadre d’applications commerciales. Cette avancée va permettre aux spécialistes des Large Language Models (LLM) d’exploiter Llama 2.0 pour développer des services d’IA générative de dernière génération. Il est donc probable que des concurrents à ChatGPT et Google Bard, basés sur ce réseau de neurones de pointe, voient le jour prochainement.
Face à ces avancées, la question de la régulation de l’IA se pose avec insistance. Alors que l’ONU a mis en garde contre les risques liés à cette technologie, les géants du numérique poursuivent leurs recherches dans ce domaine. Les définitions et les usages de l’IA sont multiples, ce qui rend la régulation complexe. Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, a souligné les risques liés à l’utilisation des IA dans des domaines sensibles comme les armes nucléaires, la biotechnologie, la neurotechnologie et la robotique. Il a également alerté sur les potentielles utilisations malveillantes de l’IA à des fins terroristes ou criminelles.
L’introduction de Llama 2.0 en open source pourrait avoir des implications significatives pour les collectivités territoriales qui se tournent de plus en plus vers le logiciel libre pour assurer leur souveraineté numérique. Alors que le logiciel libre était déjà considéré comme une alternative économique aux solutions propriétaires, l’intégration de l’IA en open source ouvre de nouvelles perspectives d’innovation et de développement de services intelligents pour les citoyens.
La transition des collectivités vers le logiciel libre était déjà en cours, mais elle pourrait s’accélérer avec l’arrivée de modèles de langage tels que Llama 2.0. Des communes comme Arles ont déjà adopté des logiciels libres pour leurs services, créant ainsi une véritable dynamique « libriste ». Cependant, des obstacles subsistent, comme le cas d’Échirolles, où malgré l’engagement envers les logiciels libres, la migration vers l’open source prend du temps et rencontre des résistances.
L’intelligence artificielle en open source, comme Llama 2.0, ouvre de nouvelles opportunités pour les collectivités territoriales en matière d’innovation et de services numériques. Cependant, cela pose également des défis en matière de régulation et de sécurité. Le logiciel libre reste un outil essentiel pour garantir la souveraineté numérique des collectivités.
La transition vers l’open source est en marche, mais son succès dépendra de l’engagement et du soutien des acteurs publics et privés. Il est temps pour les collectivités territoriales de saisir cette opportunité pour façonner leur avenir numérique de manière responsable et durable.
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