En cette époque où la désindustrialisation hante nos esprits et suscite de vifs débats, il est temps de revenir aux sources du génie national, de retrouver l’essence même de la grandeur industrielle. Tel un joyau caché dans les méandres de l’histoire, la première projection du cinématographe Lumière, le 22 mars 1895, à l’hôtel mythique de la Société d’encouragement pour l’industrie nationale dans le quartier Saint-Germain-des-Prés, représente un symbole puissant de ce que notre pays peut accomplir par la convergence de l’innovation et de l’industrie.
C’est ici, place Saint Germains des Près, face à L’église abbatiale et à côté du café Aux Deux Magots, dans ce temple de la créativité et du progrès, que nous pouvons puiser l’inspiration pour réindustrialiser la France et la propulser vers un futur résolument industriel, une industrie 4.0 numérique à la hauteur de la beauté du bâtiment parisien qui abrite cette société visionnaire.
Dans les années 1970, la France entamait une tendance inquiétante de désindustrialisation, s’éloignant du modèle de croissance et de prospérité qui avait été sien depuis la récession mondiale de 1979. Alors que d’autres grands pays industriels continuaient à progresser, la France perdait peu à peu sa valeur ajoutée manufacturière.
Une situation paradoxale, car autrefois, elle était comparable à l’Allemagne et au Japon, mais elle semblait désormais suivre les traces des États-Unis, de la Grande-Bretagne et du Canada. Face à ce déclin, il est crucial de se remémorer les moments fondateurs qui ont façonné notre identité industrielle.
Le cinématographe Lumière fut un jalon incontestable dans l’histoire de l’industrie française, incarnant à la fois l’esprit d’innovation et la détermination à conquérir de nouveaux domaines productifs. Tout comme la Société d’encouragement pour l’industrie nationale, qui se vouait à l’encouragement des inventions utiles et à leur valorisation, les frères Lumière étaient des pionniers visionnaires de leur temps. La première projection de leur invention révolutionnaire, montrant une sortie d’usine, révélait l’âme d’un peuple industrieux, fier de son savoir-faire et avide de nouveaux horizons.
La Société d’encouragement avait une ambition : celle d’encourager et de promouvoir les avancées techniques pour en faire des innovations sociales. Son destin cheminait à travers l’histoire, mettant en lumière le caractère original de sa fonction, ses modes d’action et sa vision éclairée.
En se rassemblant autour de personnalités éminentes comme Chaptal, elle devint un lieu de sociabilité prestigieux, un corps intermédiaire essentiel entre les grands notables éclairés et les détenteurs du pouvoir. Au moment où l’industrie ne peut pas se réinventer sans intelligence artificielle et gestion de données, n’est-il pas opportun de revisionner « La Sortie de l’usine Lumière à Lyon ».
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