Chers Maires de France,
Je comprends que vous doutez de notre pays. Durant cette crise sanitaire, vous découvrez à la fois que notre fleuron de la science biologique, l’Institut Pasteur, a échoué pour trouver un vaccin contre le COVID, à cause de stupides rivalités personnelles entre deux éminents chercheurs puis que nous avons perdu beaucoup de temps avec des débats stériles sur la chloroquine que l’Organisation Mondiale de la Santé vient de déconseiller. A croire chers maires qu’il ne faut aujourd’hui se fier qu’en votre propre jugement et initiative.
Je vous plains face aux dysfonctions de l’Etat et ses relais, car cette crise sanitaire vous a isolé les uns des autres. Et c’est plus difficile de se soutenir entre édiles lorsqu’on n’a plus l’occasion de se retrouver. Ainsi, il est loin le temps de ce fameux banquet des maires qui s’est tenu un 22 septembre 1900 aux Tuileries à Paris. Ce jour-là, vos prédécesseurs ont fait réellement une démonstration de force et d’unité au centre de la capitale. 22965 maires venus de toutes les contrées de France pour communier ensemble dans un même esprit de fraternité.
Aujourd’hui, au temps du confinement et de la distanciation sociale ce banquet serait inimaginable. Réunis par le président de la République Emile Loubet pour célébrer la proclamation de la République en 1792, ils étaient assis les uns à côté des autres, sur des tables de 10 mètres chacune qui dans les jardins des Tuileries faisaient un parcours de 7 kms. Les choses ont été vues en grand pour ce festin. Pas moins de 39000 bouteilles de vin dont 1500 de cognac ont été servies sans oublier les 2000 kg de saumon et les 2500 kg de poulardes. A la lecture du menu et des mets servis on devine pourquoi les caricaturistes de la presse parisienne de l’époque, s’en sont donnés à cœur joie lors de l’évènement.
Effectivement c’était un record mondial et lorsqu’on voit l’audience de ces dernières années du Salon des maires et ses 5000 édiles, on comprend pourquoi les maires de nos jours n’ont plus d’appétit au regard de leur responsabilité de premier magistrat de leur commune. Beaucoup de nos citoyens ne devinent pas la charge qui pèse sur vos épaules et qu’actuellement vous êtes souvent confrontés à des situations où vous devez vous-même trouver des solutions en solitaire et sans l’aide des pouvoirs publics.
Ainsi, le confinement depuis une année, vous a privé de ces retrouvailles avec vos collègues, mais il a accéléré votre acculturation à l’univers du digital. Cette projection soudaine dans le numérique vous apporte une agilité dans la prise de décision concernant vos politiques publiques et délibérations, mais aussi cela peut être un risque si votre jugement est pris sur la base d’informations relevées sur le web sans vérification et évaluation.
C’est pour cela chers Maires que je vous propose la plateforme de veille www.territorialchallenges.com. Imaginez que c’est le banquet des maires de 1900 en version numérique. Mais au lieu que cela soit une grande rencontre physique dans les jardins des Tuileries et avec tous les mets qui conviennent, c’est des retrouvailles pour comprendre vers quel progrès numérique et énergétique aspirent les collectivités locales du monde.
Il est certain qu’actuellement et à cause de l’accélération provoqué par la crise sanitaire du COVID 19, vous entendez dans les médias, les réseaux sociaux et lors de conférences en webinaire d’experts, les mots tel « villes intelligentes, réseaux intelligents énergétiques, industrie 4.0 et objets connectés… ». On vous parle aussi « d’intelligence artificielle, de gestion de données et de capteurs pour relever ces derniers ». On vous dit que ces concepts sont devenus des réalités et impactent déjà vos territoires.
Cher Maires, lors de l’exposition universelle de 1900 et du fameux banquet des maires, un immense penseur de l’industrialisation de la France au XIX siècle, faisait partie du comité de direction de l’évènement. Georges Berger qui fut le commissaire de la première Exposition internationale de l’électricité qui s’est tenue à Paris, a eu aussi en charge de penser en 1878, la création d’un musée professionnel qui deviendra par la suite, le Musée de la Découverte. Ainsi, dans une lettre prémonitoire au ministre de l’Industrie de l’époque à ce sujet, Georges Berger a écrit : « …Les progrès faits par les étrangers doivent nous tenir en éveil… » avant de conclure plus loin, « …Nous avons le droit d’être les derniers venus, mais nous avons l’obligation de profiter des expériences faites par ceux qui ont commencé avant nous… ».
Chers Maires, il ne vous reste qu’à accepter mon invitation pour visiter, vous abonner à www.territorialchallenges.com et vous inspirer des réalisations de vos collègues étrangers.
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